"Le gouvernement insiste en particulier sur le caractère éducatif de la peine qui vise à préparer le délinquant à sa réin-sertion dans la société plutôt que sur son caractère purement répressif Selon le degré de gravité de l'infraction, au lieu d'être condamné à des peines privatives de liberté, telles que l'empri-sonnement ou la réclusion, les délinquants sont placés dans des centres de rééducation ou des fermes d'Etat où ils se livrent à une activité productive pour eux-mêmes et pour la société".
Des groupes d'Amnesty International poursuivent leur ac-tion en faveur de plus de 50 détenus politiques pris en charge comme prisonniers d'opinion ou sur les cas desquels a été ouvert un dossier pour enquête. Il s'agit pour la plupart d'anciens fonc-tionnaires ou militaires ou des membres de professions libérales détenus sans jugement depuis le changement qui a marqué la fin de la Coalition neutraliste au Laos en 1975.
Les hauts fonctionnaires et officiers supérieurs ont été en-voyés dans des camps de rééducation au nord-est du Laos, no-tamment dans la région de Houa-Phan. Parmi les prisonniers d'-opinion pris en charge par Amnesty International figurent MM. Khamking Souvanlasy, ancien directeur de l'Education nationale et Phak Savanh, ancien directeur général du ministère des Tra-vaux Publiques.
De nouveaux cas ont été portés à l'attention d'Amnesty In-ternational au cours de l'année 1982; parmi eux figurent: Chouang- Chanh-Angnamany, de Savannakhet, ancien colonel de l'armée détenu dans un camp de la région de Vieng-Xay, qui souffrirait de malaria et d'anémie; Khamphanh Pradith, ancien fonction-naire détenu dans le Camp 05, dont la santé aurait gravement décliné des suites de malnutrition; et Souvanny-Phomphady, an-cien général de police, détenu dans le Camp 05, également en mauvaise santé, il souffrirait de maux de tête et d'estomac, de rhumatismes, de calculs rénaux et d'une blessure au coude suite à un accident.
Amnesty International a été informée des conditions de dé-tentions dans plusieurs camps de rééducation par d'anciens pri-sonniers. En particulier, plusieurs groupes de détenus du Camp 05 dans la région de Houa-Phan auraient été arrêtés dans le camp en 1977 et emmenés, apparemment pour être exécutés.
Amnesty International a reçu les noms de 26 détenus du Camp 05 qui auraient ainsi disparus. Tous étaient hauts fonc-tionnaires, militaires ou civils de l'ancien gouvernement, empri-sonnés depuis 1975. Parmi eux figuraient: Liem Pravong Vien-kham, ancien ambassadeur à Pékin qui était rentré à Vientiane en 1975 pour se préparer à sa nouvelle nomination à Washing-ton; Khamchanh-Pradith, également diplomate et ancien ambas-sadeur en Australie de 1972 à 1975; Pheng-Phongsavan, ancien homme politique âgé de 70 ans lors de son arrestation, Ministre de l'Intérieur avant 1975; Touby-Lyfoung âgé de 60 ans environ, ancien dirigeant du groupe ethnique Hmong et Secrétaire d'Etat aux Postes et Télécommunications avant 1975; le général Boun-leut-Sanichanh, ancien Secrétaire d'Etat à la Défense Nationale et Commandant-en-Chef de l'Armée Royale Laotienne. Parmi les autres officiers de ce groupe qui auraient disparus figurent les anciens généraux Ouane-Ratikoun, Bounchanh-Savad-Phai-Phane et Rattana-Banleung-Choula-Mountry.
Les circonstances dans lesquelles ils auraient été exécutés restent inconnues; d'après certaines informations, les autorités du Camp auraient dit aux prisonniers du Camp 05 que ces 26 personnes avaient été arrêtées parce qu'elles préparaient une révolte dans le camp. Des responsables locaux auraient fait sa-voir à la plupart des familles de détenus de ce groupe la mort de ces derniers. Dans plusieurs cas connus d'Amnesty International, les familles n'avaient reçu aucune nouvelle depuis 1977, alors que les détenus des camps peuvent généralement correspondre par lettre avec leur famille à intervalles relativement fréquents quoique irréguliers.
Le 26 Août 1982, Amnesty International a écrit au premier ministre Kaysone-Phomvihane pour exprimer sa préoccupation au sujet de ces allégations. Elle a soumis la liste des 26 détenus du Camp 05 qui auraient été exécutés et les noms de 6 autres personnes qui auraient été fusillées sur-le-champ lors d'une pré-tendue tentative d'évasion des Camps 05 et 15. Parmi ces derniè-res figurent Ly Tek Ly Nhia Vu, ancien directeur des Affaires ad-ministratives du ministère de l'Intérieur, Khamiou-Sackda, an-cien fonctionnaire et parlementaire, et son frère Khampha-Sack-da, ancien directeur des Douanes. Amnesty International a égale-ment soumis les noms de 35 personnes qui seraient mortes de maladie dans 4 autres camps du nord-est du Laos. La plupart d'-entre elles étaient d'anciens officiers de l'Armée et de la Police. Amnesty International a prié le gouvernement de faire connaître la situation de tous les autres prisonniers envoyés au Viêtnam.
Des groupes d'Amnesty International poursuivent leur ac-tion en faveur de plus de 50 détenus politiques pris en charge comme prisonniers d'opinion ou sur les cas desquels a été ouvert un dossier pour enquête. Il s'agit pour la plupart d'anciens fonc-tionnaires ou militaires ou des membres de professions libérales détenus sans jugement depuis le changement qui a marqué la fin de la Coalition neutraliste au Laos en 1975.
Les hauts fonctionnaires et officiers supérieurs ont été en-voyés dans des camps de rééducation au nord-est du Laos, no-tamment dans la région de Houa-Phan. Parmi les prisonniers d'-opinion pris en charge par Amnesty International figurent MM. Khamking Souvanlasy, ancien directeur de l'Education nationale et Phak Savanh, ancien directeur général du ministère des Tra-vaux Publiques.
De nouveaux cas ont été portés à l'attention d'Amnesty In-ternational au cours de l'année 1982; parmi eux figurent: Chouang- Chanh-Angnamany, de Savannakhet, ancien colonel de l'armée détenu dans un camp de la région de Vieng-Xay, qui souffrirait de malaria et d'anémie; Khamphanh Pradith, ancien fonction-naire détenu dans le Camp 05, dont la santé aurait gravement décliné des suites de malnutrition; et Souvanny-Phomphady, an-cien général de police, détenu dans le Camp 05, également en mauvaise santé, il souffrirait de maux de tête et d'estomac, de rhumatismes, de calculs rénaux et d'une blessure au coude suite à un accident.
Amnesty International a été informée des conditions de dé-tentions dans plusieurs camps de rééducation par d'anciens pri-sonniers. En particulier, plusieurs groupes de détenus du Camp 05 dans la région de Houa-Phan auraient été arrêtés dans le camp en 1977 et emmenés, apparemment pour être exécutés.
Amnesty International a reçu les noms de 26 détenus du Camp 05 qui auraient ainsi disparus. Tous étaient hauts fonc-tionnaires, militaires ou civils de l'ancien gouvernement, empri-sonnés depuis 1975. Parmi eux figuraient: Liem Pravong Vien-kham, ancien ambassadeur à Pékin qui était rentré à Vientiane en 1975 pour se préparer à sa nouvelle nomination à Washing-ton; Khamchanh-Pradith, également diplomate et ancien ambas-sadeur en Australie de 1972 à 1975; Pheng-Phongsavan, ancien homme politique âgé de 70 ans lors de son arrestation, Ministre de l'Intérieur avant 1975; Touby-Lyfoung âgé de 60 ans environ, ancien dirigeant du groupe ethnique Hmong et Secrétaire d'Etat aux Postes et Télécommunications avant 1975; le général Boun-leut-Sanichanh, ancien Secrétaire d'Etat à la Défense Nationale et Commandant-en-Chef de l'Armée Royale Laotienne. Parmi les autres officiers de ce groupe qui auraient disparus figurent les anciens généraux Ouane-Ratikoun, Bounchanh-Savad-Phai-Phane et Rattana-Banleung-Choula-Mountry.
Les circonstances dans lesquelles ils auraient été exécutés restent inconnues; d'après certaines informations, les autorités du Camp auraient dit aux prisonniers du Camp 05 que ces 26 personnes avaient été arrêtées parce qu'elles préparaient une révolte dans le camp. Des responsables locaux auraient fait sa-voir à la plupart des familles de détenus de ce groupe la mort de ces derniers. Dans plusieurs cas connus d'Amnesty International, les familles n'avaient reçu aucune nouvelle depuis 1977, alors que les détenus des camps peuvent généralement correspondre par lettre avec leur famille à intervalles relativement fréquents quoique irréguliers.
Le 26 Août 1982, Amnesty International a écrit au premier ministre Kaysone-Phomvihane pour exprimer sa préoccupation au sujet de ces allégations. Elle a soumis la liste des 26 détenus du Camp 05 qui auraient été exécutés et les noms de 6 autres personnes qui auraient été fusillées sur-le-champ lors d'une pré-tendue tentative d'évasion des Camps 05 et 15. Parmi ces derniè-res figurent Ly Tek Ly Nhia Vu, ancien directeur des Affaires ad-ministratives du ministère de l'Intérieur, Khamiou-Sackda, an-cien fonctionnaire et parlementaire, et son frère Khampha-Sack-da, ancien directeur des Douanes. Amnesty International a égale-ment soumis les noms de 35 personnes qui seraient mortes de maladie dans 4 autres camps du nord-est du Laos. La plupart d'-entre elles étaient d'anciens officiers de l'Armée et de la Police. Amnesty International a prié le gouvernement de faire connaître la situation de tous les autres prisonniers envoyés au Viêtnam.

0 comments